Du débat en conseil municipal

Publié le par Bernard LUSSET

"Petit" conseil municipal hier soir à Agen, essentiellement motivé par la nécessité de prendre des décisions sur des chantiers en cours. Une vingtaine de rapports (au lieu des 40 ou 50 qui sont ordinairement à notre menu) et parmi eux, aucun dossier sensible qui pouvait laisser prévoir une inflation de débats. Et d'ailleurs, il n'y en a pas eu : 2H30 seulement après le début, Jean Dionis pouvait lever la séance, après, notamment, que la Ville ait décidé de lancer la dernière tranche d'importants travaux à l'école Scaliger qui devraient se dérouler entre juillet et janvier prochain.

 

Rien à signaler donc ? Si : une agression verbale, caractérisée, d'une élue d'opposition à l'égard d'une collègue de la majorité. Et pour être plus précis, je parle de propos, haineux et méprisants, portés par Mme Pitous à l'égard de Nadège Lauzzana, notre Adjointe à la Culture. Des propos et une attitude inqualifiables, inacceptables, bref, comme dirait Jean-Marc Ayrault à propos de Depardieu : "minables".

 

Je veux revenir ici sur le ressort de cette agression :

 

> d'abord parce que ce n'est pas la première à laquelle se livre Mme Pitous

> ensuite parce que le rythme de ces assauts méprisants et intolérants s'accélère ces derniers temps

> enfin parce que quand j'ai entendu Mme Pitous dire, après coup à la cantonnade, après ses propos : "les journalistes sont partis !", (comme une excuse : pas vue, pas prise, oubliant internet...), je me suis dit qu'on ne pouvait en rester là.

 

Les personnes : NLAUZZANA

 

Nadège Lauzzana a été élue sous la municipalité Veyret où elle était, déjà, Adjointe à la culture. Elle a démissionné de ce mandat, comme nombre de ses collègues à l'époque : je ne reviendrai pas sur le climat exécrable qui règnait alors au sein de leur équipe qui détient un record historique de défections.

 

Nadège Lauzzana a fait le choix de nous rejoindre en 2008. Un choix compliqué dans un pays profondément clivé par la confrontation droite-gauche. Un choix courageux qui a permis d'incarner, parmi d'autres, la volonté réelle d'ouverture, de décloisonnement, qui était justement la nôtre et nous a permis de bâtir une équipe ouverte et renouvelée.

 

Ce franchissement de Rubicon, manifestement, Mme Pitous ne l'a pas digéré ! C'est d'ailleurs amusant de constater que lorsque l'ouverture est pratiquée par la gauche (Mitterrand était orfèvre en la matière), c'est une merveille d'intelligence mais lorsque le mouvement se fait en sens inverse, ce serait un scandale : petitesse et intolérance...

 

Le projet :

 

MONTREURS.jpgL'altercation a eu lieu au sujet d'un projet emblématique, celui du cinéma Arts & Essais que réalise la municipalité au Pin. Nadège Lauzzana a été un des piliers des Montreurs d'Image et, depuis son élection à nos côtés en 2008, elle a été l'artisan véritable de ce projet de nouvelles salles qui, sans elle, n'aurait pas vu le jour : notre équipe n'est pas très versée dans le cinéma et c'est bien Nadège qui a su nous convertir à l'utilité de ce projet. Et pour être honnête, il y avait du travail !

 

Mais la gauche de Mme Pitous, méprisante et clanique, considère cette forme de culture comme sa "chasse gardée". Elle est ulcérée de nous voir, nous, mener à bien un aussi beau projet, dans un partenariat positif avec les Montreurs d'Images. Le voir, de surcroît, porté par une ex-camarade, c'en est trop pour Mme Pitous ! Vous avez dit "tolérance" ?

 

Le contexte politique :

 

C'est peu dire qu'à gauche, le climat est aux hostilités. Le Conseil général PS organise consciencieusement la guérilla anti-Dionis, les plaies apparues aux dernières législatives sont de plus en plus béantes et l'exercice du pouvoir par le PS partout, au plan local comme au plan national, nous met les socialistes sur des charbons ardents.

 

Nos séances de conseil en témoignent : une partie de notre opposition est d'un sectarisme et d'une intolérance incroyables et Mme Pitous en est le triste fer de lance, alors qu'avec beaucoup de ses collègues, les conseils municipaux, au contraire, sont empreints d'un esprit de respect et de tolérance qui n'exclue pas le débat. Jean Dionis notre Maire, attaché qu'il est à la bonne tenue des séances et au respect de l'opposition, s'efforce de calmer le jeu mais ça ne suffit pas toujours. On l'a encore constaté hier soir.

 

Les résolutions :

 

L'heure étant encore aux voeux de nouvel an,  j'appelle Mme Pitous à se ressaisir et à adopter trois résolutions pour nos séances 2013 de conseil municipal :

 

1. Je ne m'en prendrai plus aux personnes et je demeurerai dans le débat des idées

2. Je ne couperai plus systématiquement la parole aux autres

3. Je ne mépriserai plus ceux qui ne pensent pas comme moi

 

Franchement, ça ferait du bien à tout le monde... 

 

 

Publié dans on en parle à Agen

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