Oui à la LGV !

Publié le par Bernard LUSSET

Dans le concert des manifestations anti-LGV, on finirait presque par croire que c'est tout un territoire unanime qui s’oppose à ce projet. Sans vouloir minimiser l’action des associations anti-LGV, on a le droit, ici, de dire à quel point ce projet est attendu par beaucoup en Lot-et-Garonne et en Agenais et pourquoi nous sommes nombreux à en espérer la réalisation la plus prochaine possible.


Ouvrons les yeux : il y aura, demain comme hier, les territoires désenclavés et les autres. Et à voir comment des villes comme Pau ou Limoges, à l’écart des projets LGV, militent pour y être raccordés sous une forme ou une autre, nous serions bien inspirés d’y réfléchir à deux fois avant de faire nôtres certaines démonstrations qui voudraient nous faire croire que le TGV, serait un modèle dépassé et rejeté par l'opinion publique.

 

Le schéma qui nous attend pour la LGV en France et en Europe ressemble à s’y méprendre au réseau autoroutier :
reseau_lgv.gifSouvenez-vous combien les territoires non desservis par l’autoroute (Périgord avant l’A89, centre de la France avant l’A20, nous-mêmes avant l’A62 , Bretagne aujourd’hui encore) ont pâti dans leur développement de cette mise à l’écart des grandes voies de circulation qui ont toujours privilégié les grands axes (Paris-Lyon-Marseille, arc méditerranéen).

 

Regardez comment et pourquoi les entreprises et aussi les familles choisissent tel ou tel territoire d’implantation et de vie : vous y verrez les enjeux qui se dessinent derrière ce projet de LGV.

 

La vallée de la Garonne veut-elle profiter de cette irrigation recherchée, synonyme d’échanges et de développement ? La réponse, donnée en 2005 à l’issue d’un large débat public, est, heureusement, oui.

 
Comme la Provence a dit oui à la LGV, sans brader ni son identité, ni sa beauté et en profite aujourd’hui.
Comme le Grand Est a dit oui, pour son plus grand bonheur.
Comme l’a dit le Nord-Pas de Calais et comme aspire à le dire la Bretagne !

Qui prétendrait sérieusement aujourd’hui que le Lot-et-Garonne et ses habitants n’ont rien gagné à la réalisation de l’A62 ?

 

Quelle famille (dont l’enfant poursuit ses études à Bordeaux ou Toulouse),
quelle entreprise (en contact avec des clients régionaux ou nationaux),
quel citoyen, tout simplement, seraient prêts à remettre le sort de notre désenclavement entre les seules mains de l’ex RN113 ? Il faut être sérieux.

 

Et pourtant, la réalisation de l’autoroute a apporté, elle aussi, son lot de bouleversements sur son passage : là aussi, des communes, des terres agricoles, des familles, des entreprises, ont vu leur sort impacté par la construction de l’autoroute.


L’A62 a pourtant été réalisée, parce qu’à l’époque a primé l’intérêt général d’un territoire sur l’addition d’intérêts particuliers, certes légitimes et compréhensibles, mais qui ne peuvent tenir lieu d’intérêt collectif. Ces intérêts individuels devront, une fois le tracé définitivement arrêté, faire l'objet de la même volonté politique d'indemnisation et d'accompagnement.


Reste la question du coût, où toutes les démagogies peuvent aisément faire leur lit, comme si ce coût ne signifiait pas aussi des millions d’heures de travail dans un département où les grands projets d’intérêt européen ne sont pas si fréquents.


Voilà pourquoi j’associe ma voix à tous ceux qui pensent : oui la LGV !

 

Publié dans on en parle partout

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