Fable "normale"
Il était une fois un Prince en son château
Arrivé par hasard, peut-être un peu trop tôt.
Cet homme aimait les femmes et les aimait beaucoup,
Lesquelles, nombreuses, appréciaient ses bisous.
Cet homme les aima, d'abord successivement
Mais il voulut ensuite aimer en même temps.
On vit ainsi le Prince délaisser au chateau
Sa première concubine, ce qui n'est pas très beau.
En grand amateur, comme le Prince en veut plus
C'est donc une maitresse qu'il met dans son Airbus.
Enfin presque, puisqu'en fait, ce très grand séducteur
Visite sa maitresse... au guidon d'un scooter.
La journée terminée, le voilà chaque soir
Partant sur son deux roues, rejoindre son perchoir
Où l'attend sa danseuse, son aimée comédienne
Qui lui joue tous les soirs "La belle corrézienne".
La concubine l'apprit, et lui en fit reproche
Mais il n'en avait cure : c'était fini Valoche !
Malheureusement pour lui, rien n'est jamais secret
Et le bruit s'échappa en dehors du Palais.
Il y eut des marauds, sérieusement informés
Qui allèrent jusqu'à suivre le Prince enflammé.
Le peuple comme toujours, à la fin, sut l'affaire.
Difficile à ce stade de faire machine arrière...
Fallait-il essayer de garder le secret ?
Mais pour un Prince, c'est sûr, même s'il est discret.
Pas de secret qui tienne : tout se sait, tout se voit,
Surtout quand Prince et gardes se déplacent en convoi.
Cette maitresse-là, publiquement dévoilée,
fit de la concubine, une femme délaissée.
Laquelle ne pouvait, même la mort dans l'âme,
que reconnaitre la chose : son prince est polygame !
Que faut-il retenir de cette fable "normale" ?
Qu'un Prince même élu est avant tout un mâle,
Volant de femme en femme, sans jamais épouser,
Car le mariage, pour lui, n'est jamais imposé.
Faut-il donc pardonner au Prince noctambule
ou plutôt l'inviter à repartir à Tulle ?
La question, en effet, pourrait être posée
Pour que règne le calme Faubourg Saint Honoré.
Valérie, Ségolène, Anne et maintenant Julie :
Vous êtes pour le Prince le plus grand stimuli.
Mais gourmand de femmes, de gateaux ou volailles
Il n'en est pas moins Prince : on l'attend au travail...