Tout Agen avec #BMS-UPSA

Publié le par Bernard LUSSET

 

Je ne suis pas un pro des manifestations, mais je serai samedi matin à 9h30 devant les grilles de la Préfecture, au milieu de tous ceux qui exprimeront leur inquiétude devant les annonces faites concernant le paracétamol.

J'invite chacun à se joindre à ce mouvement initié par les salariés de BMS-UPSA.

Il me semble essentiel que nous y soyons très nombreux, qui que nous soyons, quelles que soient nos convictions politiques ou autres, salariés, acteurs économiques, élus, citoyens, que nous ayons ou non un lien personnel avec BMS-UPSA, car le sujet est absolument majeur pour notre économie locale.

Les éléments de ce dossier sont désormais connus : l'agence du Médicament considère que Dafalgan, Efferalgan et Doliprane, compte-tenu de l'âge de ces produits, doivent pouvoir être remplacés par des génériques. Or, la plupart du temps, ces médicaments font aujourd'hui l'objet de prescriptions médicales et donc de remboursement par la Sécurité Sociale. Cette mesure, si elle devait aboutir, permettrait au pharmacien (l'y contraindrait même) d'y substituer un générique, ce qui aurait des conséquences majeures sur l'emploi des sites industriels d'UPSA à Agen.

Que les pouvoirs publics, Sécurité Sociale comprise, aient le souci de la réduction des dépenses publiques est normal et même souhaitable. Mais ce souci budgétaire doit être global : compte-tenu du prix de ces médicaments, le gain financier entre un Efferalgan et son générique serait dérisoire. Mais cela reviendrait à ce que la Sécurité Sociale rembourse des médicaments venus de je ne sais quelle région du monde à bas coût.

Un comble, pour une décision qui, dans le même temps, ferait disparaître quantités d'emplois directs et indirects, et donc des recettes fiscales et sociales pour la France, sans même parler des conséquences pour nous Agenais.

De fausses économies, donc.

C'est pourquoi nous devons, par notre présence, accompagner les pouvoirs publics dans leur recherche, légitime, de réduction des coûts mais sans priver la France et Agen de ce secteur industriel majeur qu'est l'industrie pharmaceutique.

Cette équation n'est d'ailleurs pas insoluble : dans le passé déjà, ce problème s'est posé. A l'époque, Alain Veyret puis Jean Dionis, avec d'autres députés concernés (de la région de Lisieux qui produit le Doliprane) avaient agi auprès des gouvernements de l'époque pour préserver la production pharmaceutique française sans mettre à mal les comptes sociaux.

C'est, de nouveau, ce résultat qu'il faut obtenir, et c'est possible.

photo Morad Cherchari - LaDepeche.fr

photo Morad Cherchari - LaDepeche.fr

J'entends dire ici et là que "ces médicaments sont anciens", que "les frais de recherche sont amortis", etc... Tout cela n'est pas faux mais non seulement, on l'a vu, les économies à attendre de cette mesure seraient dérisoires. Mais, de surcroit, il n'est pas illégitime de protéger nos acteurs industriels et nos emplois. D'ailleurs, tous les grands pays font ça, depuis toujours, quand il s'agit de préserver leur appareil industriel.

La France elle-même, quand elle veut s'en donner les moyens, n'hésite pas à faire de même avec notre agriculture, notre industrie aéronautique, l'industrie du livre ou de certains biens culturels, la construction navale ou l'industrie agro-alimentaire : autant de secteurs économiques qui, sans l'intervention publique, auraient été balayés.

A chaque fois, la volonté qui s'exprime est de préserver l'emploi industriel et les savoirs-faire en France. Il n'y a pas de honte à réclamer le même traitement pour un des fleurons de notre industrie pharmaceutique française et le premier acteur économique privé du Lot-et-Garonne.

Voilà pourquoi nous devons être nombreux, ce samedi matin, tous rassemblés autour d'un mot d'ordre unique : exiger qu'entre fausses économies et préservation de l'emploi industriel, la France ne se trompe pas de choix.

A samedi, 9h30, devant la Préfecture : c'est un devoir de citoyen

Publié dans on en parle à Agen

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D
Je d'informer mes amis du département soit 130 personnes de cette manifestation de soutien aux salaries de BMS-UPSA. Amicalement MD
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L
dionis et même sarkozy venu à Agen en 2007 pour vendre son &quot;travailler plus pour gagner plus&quot;<br /> il avait même prévu la tva sociale qui aurait transféré une partie du coût salarial sur la TVA, mais seulement après son départ (car évidemment ce n'est pas l’intérêt du CAC40).<br /> C'est la seule solution pour Upsa, mais aussi pour la France,
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J
Pour faire des bénéfices actuellement, il faut baisser les coûts salariaux et la tentation (notamment pour les entreprises du CAC40 est de délocaliser). Si au retour, la TVA, qui est une frontière virtuelle, vous fait perdre une partie de cet avantage, ça peut faire réfléchir et si en compensation on baisse fortement les charges sociales en France, à un moment, il ne reste plus de doutes.<br /> Mais on nous fait croire que la TVA est injuste parce que le taux est le même pour tous : <br /> - sinon tout le monde pourrait évidemment rouler en Rolls (sauf erreur de jugement) !!<br /> Il est vrai que la TVA sur le médicament est faible mais si on commence par ne pas faire payer le chômage par le travail en France, les allocations familiales par les travailleurs au bénéfice des rentiers qui ne les financent pas, etc ... le coût salarial deviendrait compétitif, même dans le contexte de la mondialisation.<br /> Quant à l'aspect injuste de la TVA, l'impôt payé par le pharmacien (ou le boulanger) n'est-il pas plus injuste car il fini par être payé par le malade ?<br /> Solidairement et avec mes meilleurs voeux <br /> J.L
B
Je publie votre commentaire, comme je le fais toujours. Mais je ne le comprends pas bien...
D
Je viendrai samedi me joindre au mouvement pour défendre les emplois de cette entreprise...<br /> Amicalement Michel Doumergue
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B
Alors à samedi. Faites passer le message autour de vous...