Avec les salariés de BMS UPSA, de tout coeur
DERNIERE MINUTE :
Les syndicats de salariés annoncent le retrait de leur appel à manifester ce vendredi : des annonces gouvernementales sont attendues a priori pour cette même journée et chacun veut croire qu'elles seront enfin positives. On y reviendra ici.
BL
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Les syndicats de salariés d'UPSA ont lancé un appel à la manifestation pour le 14 février.
Ils ont souhaité qu'élus et responsables politiques en soient exclus. Je comprends cette volonté d'éviter toute récupération. C'est donc à distance mais de tout coeur que je serai aux côtés des salariés de BMS UPSA le 14 février prochain.
Je ne reviens pas sur le fond même de cette affaire, déjà évoqué ici lors d'une chronique précédente qu'on pourra relire ici. Je me contenterai d'en dire ceci :
Il faut visionner la video du Sénat au cours de laquelle Henri Tandonnet, Sénateur UDI de Lot-et-Garonne, a interpelé le Ministre du Redressement Productif (A. Montebourg) sur la situation des laboratoires BMS UPSA.
Jusqu'à la dernière minute, le Ministère des Affaires sociales a tenté de le dissuader de poser cette question parce que le gouvernement ne veut voir dans cette affaire que les économies de bout de chandelle pour la sécurité sociale, et ignorer l'impact en termes d'emplois des projets gouvernementaux.
J'ai été choqué de voir ainsi le Ministère de l'Industrie s'échapper, alors même que l'intervention d'Henri Tandonnet lui donnait une très bonne occasion de se saisir publiquement enfin de l'affaire BMS UPSA.
J'ai été effaré par la suffisance et l'incompétence de la Ministre en réponse à Henri Tandonnet. C'est tout juste si elle ne lui a pas expliqué que, franchement, avec ces problèmes d'emplois, ce sénateur était à côté de la plaque alors qu'elle, elle s'occupait de l'avenir et que l'avenir, c'est les génériques... Une nouvelle fois, le gouvernement prend une position publique qui condamne UPSA.
Et que dire des sénateurs socialistes qui ont ponctué cette réponse ministérielle indigne de leurs applaudissements : on espère au moins que Pierre Camani, lui aussi sénateur, n'en était pas.
Alors oui, les salariés ont raison de manifester ce vendredi et je serai de tout coeur avec eux. Ils doivent, par leur mobilisation, faire comprendre au Gouvernement et à ses parlementaires locaux, que le sort du second employeur privé d'Aquitaine mérite qu'on s'y penche sérieusement et qu'on sorte du dogme pour avoir, enfin, une vision globale.