Emplois / impôts : qui dit quoi ?
Le "programme" électoral de nos concurrents, après re-looking, est désormais disponible... sur le web ! "On l'éditera s'il y a de la demande" dit le candidat socialiste, qui aura donc inventé la démocratie... virtuelle ! Malheur aux citoyens non internautes.
Sur deux questions majeures (l'emploi et les impôts), quelles sont les propositions soumises aux Agenais ?
Economie et emplois
Le Lot-et-Garonne est le 84ème département le plus pauvre de France. Et même si dans ce triste paysage, l'Agenais fait figure d'ilôt de "prospérité" relative, il n'en reste pas moins que nous considérons, avec Jean Dionis, la création d'emplois et de richesses comme une priorité absolue pour les années qui viennent. Sans elle, sans cette prospérité à construire, rien ne sera possible : ni infrastructures, ni services au quotidien.
C'est la raison pour laquelle, qu'il s'agisse de la Ville ou de l'Agglo, nous avons fait de l'économie la priorité de notre programme d'action 2014-2020 (voir dans notre programme nos 10 propositions pour des emplois durables en Agenais). Nos concurrents prennent 6 engagements sur ce sujet, engagements que je reproduis intégralement ci-dessous :
Action 6 : "Création d'un marque "Agen Garonne", à l'image de la Marque "France", destinée à promouvoir l'excellence de notre territoire et attirer de nouveaux investisseurs, entreprises et richesses."
Gadget. Penser que ce label pourrait, plus que la zone de Ste Colombe, favoriser la création d'emplois, est sinon une escroquerie intellectuelle, du moins une illusion.
Action 7 : "Développement des contrats d'avenir qui permettent d'insérer durablement les jeunes dans la vie active en complément d'une formation qualifiante ou diplômante".
Nous pensons, nous, que l'emploi est créé par les entreprises grâce aux marchés qu'elles conquièrent. Les contrats d'avenir sont seulement une mesure, d'ailleurs utile, d'accompagnement social du chômage. Les placer au rang d'outils de création d'emplois est un contre-sens.
Action 8 : "Création d'une bourse aux initiatives locales financée par des investisseurs locaux".
En quoi cette bourse, dont j'ai du mal à comprendre le fonctionnement, pourrait favoriser la création d'emplois à Agen ? De quelles initiatives parle-t-on ? De quels investisseurs ?
Action 9 : "Soutien aux initiatives visant l'insertion professionnelle des personnes peu qualifiées via l'économie sociale et solidaire dans la filière des services à la personne".
Pourquoi le gouvernement socialiste a-t-il augmenté la TVA sur les services d'aide à la personne si ce secteur est si important ? Et que pourrait être le "soutien" de la Ville dans ce domaine ? Mystère.
Action 10 : "Considérer l'économie sociale et solidaire comme un véritable levier de développement territorial".
Ca veut dire quoi "considérer" cette économie ? Y-a-t-il derrière cette proposition le moindre plan d'action municipale concrète qui puisse faciliter la création d'emplois ?
Action 11 : "Soutenir les associations d'insertion par l'activité économique".
Non seulement la Ville le fait déjà, au travers notamment de la Régie de quartier, mais plus encore, on est encore dans le champ des emplois financés sur fonds publics.
On se résume : pour nos concurrents, les emplois ne peuvent être que publics ou financés sur fonds publics. Tel est leur programme sur l'emploi. Je me demande s'il ne serait pas utile de financer -sur fonds publics !- un stage en entreprise pour les candidats aux élections...
Et les impôts ?
Dans notre programme Agen Même 2014, nous nous engageons à maintenir stables les taux de la Taxe foncière et de la taxe d'Habitation de la Ville et à plaider à l'Agglo pour la stabilité des taux de la TEOM et du Versement Transport.
Que disent nos concurrents au chapitre des impôts ? RIEN. Pas un mot.
Juste un phrase pour dire qu'ils auraient chiffré leur programme à 37 millions d'euros. Naturellement, dans ce chiffre, il n'est question que de leurs projets d'investissement. Parce que les coûts de fonctionnement de leur programme sont inchiffrables : aucune des "mesures" en faveur de l'emploi qu'on vient d'évoquer n'y sont quantifiées ; impossible d'en estimer le coût.
Elles ne sont donc pas dans les 37 millions d'euros affichés, pas plus que n'y sont les coûts de fonctionnement des innombrables "maisons", "Conseils" et autres "commissions" que nos concurrents veulent faire fonctionner. N'y figurent pas non plus les créations d'emploi annoncées, parmi lesquelles l'inénarrable "éducateur canin". Rien non plus sur le financement du CRDA déménagé, etc...
La dernière fois qu'un candidat socialiste aux municipales a observé le même silence sur ses intentions fiscales durant la campagne, c'était le mentor de M. Eyssalet, Alain Veyret, et ça nous a valu en 2003... + 27 % d'impôts !
A bon entendeur...