Civilisation
Hervé Gourdel, l'alpiniste niçois otage en Kabylie, a été assassiné. Quels mots trouver pour exprimer notre compassion à l'égard des proches de cet homme ? Bestial, cruel, abject, sadique : rien ne suffit à dire notre indignation, notre horreur, notre colère.
Ce drame atroce, ceux qui l'ont précédé et ceux qui vont lui succéder, mettent à mal tout ce à quoi nous croyons et risquent d'entrainer chez les plus fragiles une radicalisation dont nous n'avions pas besoin.
C'est donc le moment, plus que jamais, de redire que la civilisation reste notre route, notre seule route.
Que face à la barbarie, la communauté internationale doit demeurer d'une solidarité sans faille, sûre de ses valeurs, unie dans son combat contre ces misérables qui piétinent la vie.
Que le fanatisme ne condamne que les islamistes qui s'y adonnent et pas la communauté musulmane dans son ensemble, profondément attachée à la paix civile et à la coexistence harmonieuse des croyances.
Que les appels au meurtre lancés par ces fous contre les ressortissants occidentaux ne nous effraient pas, que la peur qu'ils tentent d'insuffler en nous ne triomphera pas.
Qu'à la fin, ce sont les nations démocratiques qui l'emporteront et que, d'ici là, la réponse de la coalition internationale doit être forte, infligeant au cœur des groupuscules radicaux les pertes sévères qu'imposent leurs agissements de voyous sanguinaires.
De rudes temps arrivent, n'en doutons pas. Mais ne cédons rien à la civilisation.
Le seul moyen de lutte qui nous reste, pour refuser l'arbitraire et la barbarie, est de ne pas renoncer à notre éducation.