Contre la tambouille régionale : votons Calmels
L'Aquitaine est réputée pour sa cuisine : ses foies gras, ses vins, ses pruneaux, sa blonde d'Aquitaine, ses huitres, et j'en passe. Mais à la mode Rousset, cette cuisine se transforme en petite tambouille électorale, cuisinée à la va-vite, sur un coin de table. Dans la nuit de dimanche à lundi, les antagonismes profonds entre PS et nouveaux alliés écologistes se sont, comme par magie, dissous dans un vieux fond de sauce.
- Qu'importe de sacrifier au passage la LGV sur l'autel de la réunification de la gauche.
- Qu'importe que les mêmes écolos aient quitté le gouvernement et la majorité parlementaire.
- Qu'importe que quelques candidats socialistes, hier jugés indispensables, soient contraints, du coup, de faire place nette pour les nouveaux alliés écolo.
- Qu'importe que l'agriculture et les questions d'irrigation soient au cœur d'un contentieux lourd entre PS et écolos.
- Qu'importe que le PS et les Verts ne soient d'accord sur quasiment rien.
Seule compte l'urgence du jour : il faut sauver le soldat Rousset !
Les électeurs de la grande Aquitaine découvriront dimanche sur les bulletins rouge (et verts ?) le fruit de cette tambouille nocturne, où on aura échangé des postes de vice-présidents supposés contre quelques appels au ralliement de second tour. Quant aux candidats du Front de Gauche, faute d'avoir franchi le seuil des 5%, ils ne sont pas conviés à ce banquet, pas très républicain.
C'est la même tambouille, avec le même cuistot, qui avait redessiné les contours de la nouvelle Aquitaine, sur un coin de table, entre petits amis : on a vu le résultat.
Pour changer d'air, pour changer d'ère, dimanche, donnons à l'Aquitaine la Présidente tonique dont nous avons besoin : Virginie Calmels