"nouvelle" Aquitaine : énième hoquet dérisoire
Je m'amuse des efforts déployés par Alain Rousset pour tenter de faire émerger un patronyme capable d'incarner l'addition de l'Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin. Le "baptême" républicain aura lieu le 27 juin au cours d'une séance solennelle du Conseil régional au cours de laquelle les propos historiques grandiloquents ne manqueront sans doute pas...
Pourtant, quoi de commun entre La Souterraine et St Jean de Luz ? Entre Bressuire et Agen ? Entre Bellac et Mauléon ? Il ne suffit pas de convoquer Aliénor -ni même Charlemagne- pour nous convaincre de la communauté de destin de ces territoires, quels que soient les talents personnels de Mme Cocula.
L'exercice patronymique, dérisoire dans son résultat, n'a d'intérêt au fond que pour la réalité qu'il révèle : la nouvelle Aquitaine n'est qu'un "machin" territorial sans âme, hâtivement dessiné sur un coin de table par quelques barons socialistes hésitants mais bien vus à l'Elysée, au lieu d'être le fruit d'une vision ambitieuse et partagée du territoire régional.
Ce nom, "nouvelle Aquitaine", n'est au fond qu'un énième hoquet dérisoire d'une réforme territoriale mal conçue et particulièrement mal menée en Aquitaine : il est donc juste que ce soit son auteur, Alain Rousset, qui en assume la pitoyable paternité, au moment de plonger le bébé régional dans une eau républicaine qu'on espère pour lui salvatrice.