Veillée d'arme
On y arrive enfin : le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu ce dimanche. A en croire les enquêtes d'opinion, l'identité des deux qualifiés du second tour est aujourd'hui encore très incertaine, compte-tenu de l'ampleur de l'indécision dans le pays. (On se demande bien pourquoi, du coup, on continue de publier des sondages).
Dans ces dernières heures, l'heure est à la radicalisation des discours, aux intox en tous genres et aux tentatives désespérées de réussir en un jour ou deux ce qu'on est pas parvenu à faire pendant plusieurs mois. Décidément, la politique nationale a des aspects parfois dérisoires.
Au fond, la seule quasi-certitude du moment est l'impasse électorale du candidat du Parti Socialiste, réduit à la portion congrue entre les candidatures Macron et Mélenchon. Avec un résultat annoncé entre 5 et 10 %, Benoit Hamon va entrer au Panthéon de la rue de Solférino : même au creux de la vague de 2002, Jospin avait fait 16% des voix.
Pour le reste, les quatre principaux candidats oscillent tous plus ou moins aux environs de 20% sans qu'on sache dire lesquels surnageront. Tant mieux : voilà qui va laisser aux Français le dernier mot et la décision finale.
Quant à moi, j'irai au bout de la logique de la Primaire de la droite et du centre : j'y ai soutenu ardemment la candidature d'Alain Juppé, dont je continue de penser, aujourd'hui plus que jamais, qu'il était le meilleur candidat de l'alternance. J'aurais aimé que, lui vainqueur, le rassemblement se fasse largement autour de sa candidature.
Il me semble légitime d'agir de même autour du candidat qui a remporté ce scrutin de novembre. La motivation de mon vote pourra paraître légère ? A la vérité, je n'en ai vraiment pas trouvé d'autres. Mais je me dis que ce n'est déjà pas si mal dans l'ambiance générale d'indécision et de perplexité qui règne en ce moment dans le pays. A dimanche.