Aux urnes, citoyens !
Il faudrait être d'une singulière mauvaise foi pour dire que Marine Le Pen s'est hissée lors du débat à la hauteur de la fonction présidentielle. Sa stratégie offensive voulait sans doute faire sortir Macron de ses gonds : elle n'a servi qu'à montrer une candidate manifestement pas au niveau des responsabilités qu'elle sollicite des Français et un Emmanuel Macron qui s'est bien ressaisi, après quelques hésitations tactiques en début de débat.
L'humour 2.0 d'un twittos a ainsi résumé la soirée :
c'est assez joliment dit !
Au-delà, j'ose espérer que ce débat aura donné à ceux qui hésitaient encore quelques raisons d'émettre ce dimanche un vote positif en faveur d'Emmanuel Macron. Comme beaucoup, Macron n'a pas été mon choix du premier tour. Comme beaucoup, je m'interroge encore sur le projet qu'il porte. Comme beaucoup, je ne sais toujours pas si Emmanuel Macron est le vrai porteur d'une méthode politique authentiquement nouvelle ou bien s'il n'est que la construction artificielle de milieux parisiens puissants. Bref, mes interrogations à son sujet demeurent.
Mais notre démocratie fonctionne ainsi : c'est le peuple qui détermine les deux candidats présents au second tour. Et c'est entre eux deux que le choix se fera. Et entre ces deux candidats là, franchement, je n'ai aucune hésitation : je voterai Macron. Les hésitations, les approximations, les sous-entendus glauques voire les mensonges éhontés de Madame Le Pen devraient suffire à convaincre les électeurs de bonne volonté.
Chacun comprend bien que le prochain quinquennat sera, sans vouloir utiliser des formules surjouées, un peu celui de la dernière chance de réformer la France. Qu'il y a urgence à inscrire notre pays non pas dans le monde tel qu'on aimerait qu'il soit mais tel qu'il est -et il n'est pas si mauvais que ça. Il n'y a aucun reniement pour un militant engagé comme moi à émettre un vote positif clair en faveur d'Emmanuel Macron, et pas seulement un vote de rejet. Les législatives qui suivront seront l'occasion de bâtir une majorité parlementaire qui complètera ce qui doit l'être dans le projet politique d'Emmanuel Macron.
Et comme l'ont joliment dit Jean-Louis Borloo et quelques autres, un bulletin blanc ne sera jamais élu Président de la République. Aux urnes, citoyens !