Place au collectif
La démission de Pierre Camani en cours de mandat départemental, la confirmation d'une nouvelle candidature de Jean Dionis aux municipales d'Agen en 2020 et la non participation annoncée de Pierre Chollet à ces mêmes municipales, en tout cas dans la même équipe : ces petits évènements de la vie politique locale nous rappelle qu'un engagement politique est fait de trois choses distinctes.
Une décision personnelle. On oublie parfois que les élus sont faits de chair et d'os ; ils ont comme tout le monde des envies et des contraintes, des projets et des doutes, des coups de moins-bien et des moments d'exaltation. Au moment de se (re)lancer dans une aventure de six années ou d'y renoncer, ces questions sont déterminantes. Parce que cette décision relève de l'intime, il faut simplement en prendre acte et la respecter, quelle qu'elle soit. C'est ce que j'ai fait dans ce blog au sujet du départ de Pierre Camani et j'adopte la même attitude devant les annonces de Jean Dionis et de Pierre Chollet, quoi que j'en pense.
Un environnement politique. Il ne suffit pas d'avoir envie : encore faut-il que cette aspiration personnelle trouve sa juste place dans l'environnement politique du moment. C'est sans doute là où la politique peut sembler parfois la plus injuste : l'engagement public, je le dis souvent, c'est l'école de l'humilité et de la résilience. Pour qu'une aspiration personnelle trouve sa place, il faut un alignement de planètes qui peut ne jamais se produire, quelle que soit la qualité du projet et de celui qui le porte. A mi-chemin de l'intime et du politique, cet exercice de lucidité peut être d'autant plus douloureux qu'il se fait au grand jour.
Une dynamique collective. Une fois la décision personnelle prise et intégrée dans un environnement hospitalier, arrive le temps du collectif. Celui de la construction d'une nouvelle ambition pour un territoire et ses habitants, le bonheur de la rencontre démocratique et de l'échange avec les citoyens, le patient travail de constitution de l'équipe avant que survienne in fine le verdict des électeurs. Cette phase-là est totalement publique, ouverte au débat et à la controverse et c'est un moment passionnant à vivre.
Place au collectif, donc : comme simple citoyen, je suivrai avec attention cette campagne municipale agenaise qui débute et j'y soutiendrai avec énergie l'élan collectif qui débute de manière naturelle aujourd'hui autour de Jean Dionis, notre Maire. Les raisons ne manquent pas et j'y reviendrai le moment venu.