Que l'année 2020 vous soit belle
D'abord des vœux personnels pour tous ceux qui me font l'honneur et l'amitié de suivre ces chroniques, parfois depuis plus de 10 ans maintenant. Nous sommes tous les jours les témoins d'assez de douleurs personnelles, familiales ou professionnelles pour souhaiter à chacun que l'année qui débute soit source d'épanouissement et de bonheur. Je ne suis pas sûr de l'efficacité réelle de tels vœux mais ça n'enlève rien à leur sincérité : que l'année 2020 soit belle pour chacun de vous, et d'abord pour ceux qui souffrent d'isolement, de maladie, de pauvreté ou vivent la guerre. Et que tous les autres mesurent pleinement leur bonheur de vivre entourés, en forme, disposant de l'essentiel et en paix.
Vœux ensuite pour ma ville qui se choisira en mars prochain son Maire et l'équipe qui, durant les six prochaines années, présideront aux destinées collectives d'Agen. Je dirai bientôt non seulement pour qui je voterai -sans surprise- mais surtout les raisons pour lesquelles je le ferai. Dans le paysage incertain et souvent délétère des villes moyennes françaises, Agen tire bien son épingle du jeu. Ce n'est pas le fruit du hasard et le choix que feront les citoyens d'Agen en mars sera d'une grande importance.
Vœux pour mon pays ensuite. Si le conservatisme de la rue traduit des inquiétudes françaises compréhensibles, il ne saurait incarner une alternative prometteuse pour le pays. Fasse cette année 2020 que la masse silencieuse qui admet les nécessités du changement apporte aux artisans de la réforme le soutien dont ils ont besoin pour poursuivre l'indispensable transformation du pays. J'adresse aussi mes voeux aux centaines de milliers de femmes et d'hommes, quelle que soit leur couleur politique, qui vont courageusement défendre leurs idées et leurs projets devant leurs concitoyens durant la campagne des élections municipales de mars : leur engagement au service des autres mérite d'abord le respect de tous.
Vœux pour l'Afrique aussi, et singulièrement pour l'Afrique de l'Ouest. Les défis s'amoncellent sur sa route : démocratique, climatique, économique et social, démographique, sécuritaire. En pareilles circonstances, il faut la sagesse et la résilience africaines pour garder la tête haute et l'espoir au coeur. En formant ces vœux, je pense entre autres à ces enfants rencontrés à Djebonoua, qui ignorent aujourd'hui tout de ces défis mais qui ne manqueront pas, un jour prochain et à juste raison, de demander des comptes à leurs ainés.
Vœux pour le monde enfin. Grâce aux moyens de communication, nous n'avons jamais été aussi proches les uns des autres : jamais l'expression "village global" n'a été aussi juste quand on évoque notamment le dérèglement climatique. Et pourtant : les climato-sceptiques et les collapsologues se disputent ; les pays les plus riches cherchent à préserver leur confort et se mettre à l'abri quand les plus pauvres, en première ligne des ravages climatiques, se voient contester leur accès au développement. Formons le vœu que l'année qui s'ouvre manifeste une singulière volonté et un énorme bon sens collectifs pour une action effective concertée et juste dans ce domaine.
Que l'année 2020 vous soit belle.