Camelat, ZAE et les élections de juin

Publié le par Bernard LUSSET

Camelat : du (vieux) rêve à la réalité

La première fois que j'ai entendu parler du franchissement de Garonne à Camelat, c'était il y a 35 ans ; c'est dire si la participation financière de l'Etat, si longtemps espérée et récemment annoncée à Jean Dionis par le Premier Ministre Castex, constitue l'étape déterminante d'une très longue histoire. Je dois l'avouer : même après plus de 30 ans de compagnonnage à ses côtés, Jean Dionis continue de me bluffer par l'énergie qu'il met dans ses mandats, ignorant les susceptibilités qu'il bouscule parfois et les inimitiés qui en découlent. Rien ne l'écarte du but. Chapeau bas.

Reste encore une étape : boucler le budget en obtenant la participation de la Région. Le débat ne porte pas sur la somme elle-même (à peine 1% des crédits annuels d'investissement de l'Aquitaine) mais sur les principes. En effet, la doctrine régionale exclue désormais de financer des projets routiers. Mais tout principe connait des exceptions, y compris à la Région, y compris dans le domaine routier, y compris aujourd'hui : les exemples ne manquent pas. Tant mieux d'ailleurs qu'une collectivité aussi grande que l'Aquitaine soit capable d'adapter sa politique à la diversité des besoins des 13 départements : le Lot-et-Garonne n'est ni la Gironde ni les PA. Cette contribution régionale légitimement sollicitée ferait mentir ceux qui pensent qu'Alain Rousset a un peu de mal à regarder au-delà de la rocade bordelaise.

Zones d'activités du 47 : la fin des concurrences fratricides ?

Historique lieu de passage entre Massif central et Pyrénées, Atlantique et Méditerranée, la gouttière de Garonne est un des plus grands atouts du Lot-et-Garonne. Depuis la réalisation de l'A62, diverses zones d'activité ont vu le jour à Marmande, Damazan et Agen, chacune avec son rythme et sa stratégie, suscitant de fait une compétition fratricide entre elles. L'heureuse initiative récemment prise par Michel Masset pourrait marquer l'avènement d'une période nouvelle dans laquelle Agen, Damazan et Samazan coordonneraient leurs efforts de promotion économique. Je suis heureux de l'accueil positif que les Agenais ont déjà réservé à cette initiative. Reste aux Marmandais à rejoindre ce pack lot-et-garonnais prometteur pour mieux pousser ensemble.

Convergence des zones économiques d'Agen, Damazan et Samazan ?Convergence des zones économiques d'Agen, Damazan et Samazan ?Convergence des zones économiques d'Agen, Damazan et Samazan ?

Convergence des zones économiques d'Agen, Damazan et Samazan ?

Coups de menton

Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en découvrant les déclarations outrées des LR47 au sujet de Pierre Chollet, coupable à leurs yeux de fréquentations politiques contre-nature. Parce que l'histoire et les gazettes nous enseignent que, derrière les déclarations péremptoires, les alliances autorisées chez LR relèvent moins d'une rigueur doctrinale solidement établie que d'une volonté de survie à géométrie variable : en fait, c'est plutôt "ici, pas comme ailleurs", "demain, pas comme hier", etc... Comme quoi, la droite a aussi son lot de disciples du regretté Edgard Faure, saint patron des girouettes en politique.

On assiste sans doute plutôt à un classique coup de menton avant le premier tour, pour faire plaisir aux militants les plus radicaux, avant un discret accord au second, pour sauver ce qui pourrait l'être encore. Ce ne serait ni terrible, ni la première fois, mais hélas peu efficace électoralement : l'histoire l'a montré 100 fois. In-cor-ri-gi-bles.
Pour s'être souvent prêtée, elle aussi, à ce genre de manœuvres, la gauche locale serait bien inspirée de réfréner ses sourires narquois, d'autant qu'elle va devoir assumer devant les électeurs un bilan régional et départemental pour le moins efflanqué et contestable.

Publié dans on en parle à Agen

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