Affaire Dray : le coup de gueule
Je ne soutiens pas J. Dray.
Je ne vis pas à Paris.
Je n'ai aucun lien d'aucune sorte ni avec lui, ni avec le PS, (et pas davantage avec SOS racisme et toutes ces associations).
Je vote même avec une certaine constance depuis 25 ans contre le parti socialiste à toutes les élections.
Je ne sais rien du fond de cette affaire et j'attends que la justice, un jour si elle en est encore capable, vienne éclairer sereinement tout ça et sanctionner, le cas échéant, ce qui doit
l'être.
Mais je suis ulcéré et écoeuré de voir "Le Monde" publier aujourd'hui quelques bonnes feuilles d'un rapport judiciaire dont j'avais cru comprendre qu'il était confidentiel (en prenant bien le soin -honte de dernière minute ?- de dire que ce ne sont pas eux qui ont commencé : c'est Mediapart...!).
Honte à ces "journalistes" qui font comme s'ils ignoraient qu'après de telles diffusions, la présomption d'innocence n'existe plus.
Honte aux magistrats ou aux auxilliaires de justice qui diffusent ainsi ces documents.
Honte au système judiciaire qui assiste, impavide, au sacrifice quotidien du secret de l'instruction sur l'autel de l'absolue priorité
médiatique.
En voyant cet article, et la cohorte des réactions "bien pensantes" des internautes qui l'accompagne sur le monde.fr, je repense (décidemment,
drôles de références pour un mec de droite...), je pense au discours de Mitterrand sur les "chiens" lors des obsèques de Bérégovoy : depuis, rien n'a changé ou plutôt si : tout cela est
devenu banal, au point de ne plus susciter de réaction chez nous.
Ca, du journalisme ? Honte, honte à ceux qui s'y adonnent.