A dimanche !
C'est la 6ème élection législative que je vis de près à Agen : la version 2012 me fait penser à celle de 1988. Petit rappel d'histoire locale :
En 1988, François Mitterrand vient d'être réélu et prononce la dissolution de l'Assemblée Nationale. Par la grâce du mode de scrutin qui avait été mis en place en 1986, Paul Chollet (UDF) et Christian Laurissergues (PS) sont tous deux députés sortants d'Agen... Situation insolite où Ch. Laurissergues, Questeur de l'Assemblée, député depuis 1973, fait figure de favori d'autant qu'il est porté par les vents nationaux nés de l'élection présidentielle. Face à lui, Paul Chollet n'est qu'un challenger avec ses deux petites années d'expérience parlementaire...
Le scrutin sera serré : je crois me souvenir qu'à l'arraché, à peine plus de 400 voix consacreront, au soir du second tour, l'élection de Paul Chollet et qu'il aura fallu attendre la fin du dépouillement dans tous les bureaux pour connaître le résultat final. La victoire semblait tellement improbable à tous que dans la soirée, en attendant les résultats, Jean François-Poncet, alors "patron politique" du Lot-et-Garonne, recevra Paul Chollet en lui conseillant de rédiger un communiqué de presse... de défaite : personne ne donnait bien cher de la ré-élection du Dr Chollet.
Il faut dire que c'était un défi d'imaginer une telle victoire après l'élection présidentielle, sauf pour la petite équipe qui entourait le candidat et au nombre desquels j'avais le bonheur de figurer.
L'élection de dimanche prochain présente quelques similitudes avec le scrutin de 1988 :
Comme en 1988, l'élection de François Hollande porte, tout naturellement, les candidats de la nouvelle majorité présidentielle.
Comme en 1988, les sondages donnent plutôt gagnante cette nouvelle majorité. Et comme en 1988 d'ailleurs, ces sondages nationaux ne donnent qu'une incertaine indication de ce que seront en réalité les 577 élections locales dimanche.
Comme en 1988, je suis frappé de voir sur le terrain l'écart entre ce qu'on nous annonce et ce que je vois de la campagne de Jean Dionis à Agen et Nérac : partout, les électeurs -et même ses adversaires, plus discrètement il est vrai...- reconnaissent à Jean Dionis d'avoir fait son travail de député avec courage et constance. Tout le monde sait bien qu'il est un formidable représentant de notre territoire à Paris, à Bruxelles et à Bordeaux (il a quelques belles réussites à son bilan : l'extension de l'ENAP et du 48ème RT, la rocade enfin ouverte, le nouvel échangeur, etc... qui donnent à ses engagements d'aujourd'hui une valeur certaine).
Chacun apprécie aussi la simplicité franche et cordiale qui se dégagent de l'homme, son caractère accessible, ouvert à tous.
Et comme en 1988, je sens que les électeurs d'Agen-Nérac ne sont pas prêts à se laisser guider leur conduite ni par les sondages, ni par les appels à soutenir le Président élu : ils ont bien perçu qu'il y avait dans cette élection législative une dimension politique nationale, certes, mais aussi un choix d'homme ou de femme qui les appellent à se rassembler pleinement, dès dimanche, autour de Jean Dionis...
A dimanche !