Chroniques d'Afrique (4)

Publié le par Bernard LUSSET

 

L'Afrique à la recherche de son unité

 

L'organisation de l'Unité Africaine (O.U.A.) a commémoré récemment le 50ème anniversaire de sa constitution, en mai 1963. Les 32 états initiaux sont devenus 54 aujourd'hui et l'organisation panafricaine s'appelle désormais l'Unité Africaine (UA). Au cours des 10 dernières années, ce club informel s'est structuré, autour d'un conseil de paix et de sécurité, d'un parlement panafricain. Surtout, l'UA a accepté d'instaurer un droit d'ingérence dans les affaires intérieures de ses états membres. Une petite révolution qui a permis bien des avancées, notamment en matière de paix, et a permis de sanctionner des auteusr de coups d'état.

 

L'unité africaine a encore un (très) long chemin à parcourir avant de se doter des instances démocratiques supranationales qui permettraient au continent d'exister davantage et de mieux organiser, par exemple, la gestion des ressources naturelles, la redistribution des richesses ou les avancées en termes de droit de l'homme. Mais quand on regarde les difficultés (du même ordre) de l'Union Européenne à parler d'une même voix, on se dit que nous donnons un bien mauvais exemple à nos cousins africains...

 

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Grandes surfaces : à la conquête de l'Afrique de l'ouest

 

Selon une étude récente menée par un cabinet spécialisé, les enseignes de grandes surfaces commerciales regardent avec une insistance croissante vers l'Afrique de l'ouest, qui est la zone continentale la moins équipée. Enseignes européennes ou américaines, mais aussi sud-africaines voient dans ce secteur un espace de fort développement pour les années qui viennent. Les zones comemrciales à venir ne devraient pas ressembler aux zones européennes mais sous forme de "malls" climatisés qui constituent en Afrique un must. Les groupes français CFAO et CARREFOUR viennent ainsi de décider de créer une société commune dédiée à la conquête commerciale de l'Afrique de l'ouest, où les classes moyennes émergentes aspirent à consommer davantage.

 

Le trafic d'ivoire déstabilise l'Afrique centrale    

 

"le trafic d'ivoire est un monstre à deux têtes. S'attaquer aux braconniers ne suffira pas si, dans le même temps, on ne s'attaque pas aux pays qui offrent un débouché à ce commerce. A commencer par la Chine". Voilà le constat peu amène effectué récemment en marge de la dernière assemblée générale de la Banque Africaine de Développement (BAD).

 

Parce que le trafic de l'ivoire n'est même plus seulement un drame écologique (le Gabon, par exemple, a perdu en 10 ans 60 % de ses populations d'éléphants !), c'est aussi devenu une question de sécurité, devant les violences des trafiquants qui n'hésitent plus à tuer les rangers ou autres soldats chargés de la protection de la faune. Le trafic de l'ivoire est désormais un facteur lourd d'instabilité en Afrique centrale que policiers et protecteurs de la nature abordent désormais de concert.

 

Nigéria : le champagne coule à flots

 

Une étude récente a montré que le Nigéria était le deuxième consommateur mondial de... champagne, devant des pays comme la russie ou la Chine. Bel exemple de réussite économique ? Pas vraiment, quand on sait que 63 % des Nigérians vivent avec moins de 1 USD par jour... Seules les grosses fortunes esentiellement bâties dans le pétrole (dont le Nigéria est l'un des plus gros producteurs mondiaux) peuvent se mettre de telles dépenses.

Cette consommation incite en tout cas la maison de champagne Laurent Perrier à faire du Nigéria une cible commerciale privilégiée pour les années à venir....

 

La Lybie veut récupérer le milliard de Khadafi

 

Les autorités lybiennes nées du printemps arabe cherchent à récupérer un milliard de dollards US que Kadhafi aurait amassés, en liquide (!) dans des banques sud-africaines. Au total, le gouvernement lybien estime que l'ancien dictateur aurait ainsi dissimulé près de 80 milliards de USD dans le monde. De quoi accélérer drôlement la reconstruction nationale...

 

 

 

 

 

Publié dans on en parle en Afrique

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