"Et comment ils faisaient, avant ?"

Publié le par Bernard LUSSET

Cette question-là est venue naturellement dans la conversation que j'avais aujourd'hui avec un ami, au sujet des chutes de neige annoncées pour aujourd'hui. Certes, ce ne sont pas les quelques flocons agenais de ce matin qui ont vraiment perturbé notre vie (à part quelques chutes, et quelques pare-chocs froissés). Mais après le "flop" retentissant de la semaine dernière en Ile de France, prévisionnistes et pouvoirs publics s'étaient manifestement donné le mot ces dernières heures autour d'un même mot d'ordre : "plus jamais ça!".

 

Il faut dire que l'épisode neigeux de la semaine dernière a connu un retentissement particulier. Pardi ! C'est Paris et l'Ile de France qui étaient paralysés... (On en aurait sans doute moins parlé si Bordeaux ou Toulouse, sans parler d'Agen, s'étaient retrouvés sous 10 ou 15 cm de neige !)

 

Rendez-vous compte : Paris enneigée !  Paris frigorifiée ! Paris emmitouflée ! Mais Paris déneigée ! Tout ça méritait bien le tohu-bohu médiatique auquel on a eu droit (il parait même que des blindés ont été mobilisés pour aujourd'hui ! Des blindés !)

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"Et comment ils faisaient, avant ?" La question surgit d'un coup dans notre conversation.

 

C'est vrai : nos parents n'avaient ni internet, ni les satellites.

Les voitures n'avaient pas d'anti-patinage sophistiqué et le dégivrage de la 404 paternelle était moins efficace que l'air climatisé automatique de n'importe quelle voiture d'aujourd'hui.

Les routes étaient infiniment moins sécurisées, moins bien signalisées.

Quant aux dispositifs de chauffage et d'isolation, ils ont connu des sauts technologiques extraordinaires au cours des dernières décennies.

 

Et bien malgré ça, 10 ou 12 malheureux centimètres de neige à Paris bloquent la capitale, mobilisent un premier Ministre (en déplacement à... Moscou !), prennent un Ministre de l'Intérieur en flagrant délit de déni de réalité et mobilisent, 48 heures durant, tous les écrans de télé : nous marchons sur la tête !

 

Il faut dire que nous n'aimons pas que la nature nous résiste et empiète, si peu que ce soit, sur nos modes de vie devenus exclusivement citadins, où que nous vivions.

 

Même à Agen, où la campagne n'est tout de même pas bien loin, nous avons perdu nos repères ancestraux. Quelques degrés de moins, quelques centimètres de neige en plus, et voilà tout un pays qui grelotte, proteste et s'interroge : il doit bien y avoir un responsable...

 

Du coup, cédant à la trouille d'être pris à notre tour en défaut d'incapacité de faire tomber la neige, comme tout le monde, les moyens municipaux ont été mobilisés (nous avions été, il est vrai, "un peu" pris de court l'année dernière : nous avons désormais une cellule de stockage toute neuve et remplie de sel !). Nos saleuses et nos balayeuses faisaient plaisir à voir ce matin, dégageant la bien maigre dentelle de neige tombée aux premières heures de ce jeudi.

 

J'espère qu'au moins, les Agenais auront apprécié cette belle mobilisation municipale !

Même pas sûr...

Publié dans on en parle à Agen

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