Jean Dionis 2014

Jean Dionis est donc candidat à Agen pour poursuivre son mandat actuel de Maire, si les Agenais lui renouvellent leur confiance en mars prochain. Si cette info n'est évidemment pas un scoop, elle mérite pourtant qu'on y revienne : on réalisera alors que l'information est plus parlante qu'il n'y parait.

Candidat "naturel"

Personne ne doutait de cette candidature. L'action de Jean Dionis à la tête d'Agen depuis 2008 et les résultats obtenus ont conforté ce regard immédiat. La rénovation du coeur de ville ou des écoles, la création de Passeligne et de la rocade Beauregard RD-813 ou encore la construction d'une véritable agglo à 29 communes : tout ça forge une stature de Maire qui dépasse largement les querelles partisanes ou les questions d'ego. Tout ça fait de Jean Dionis, aux yeux de tous, le candidat "naturel".

Candidat collectif

Une élection, c'est aussi un moment où émerge (ou pas) une capacité à rassembler les bonnes volontés. Il ne faut pas aller bien loin pour comprendre qu'un tel consensus n'est pas aussi immédiat dans d'autres villes où les chamailleries ont, pour l'instant, pris le pas sur le sens des responsabilités. Or, dans le petit monde politique agenais, personne n'a seulement fait mine d'être candidat, ni au sein de l'équipe municipale, ni en-dehors. C'est un signe dans une ville qui n'a pas manqué dans le passé de candidats divers et variés. C'est aussi une manière de rendre hommage au formidable capitaine d'équipe qu'est Jean Dionis.

La seule interrogation ? Lui-même

Au fond, le seul qui s'est véritablement interrogé sur l'opportunité de cette candidature, c'est Jean Dionis lui-même. Infiniment plus introverti et empli de doutes qu'on ne peut l'imaginer, Jean Dionis, qui a vu très tôt émerger le caractère naturel de sa candidature, s'est beaucoup interrogé. L'année 2012 et l'échec aux législatives ont marqué l'homme, plus qu'il n'a voulu le dire, tant il avait été un parlementaire actif, reconnu à Paris et à Agen pour la qualité de son travail. Et l'absence de bilan -l'inexistence politique même- de son successeur à l'Assemblée doit être pour ce forçat du travail comme un grain de sel dans une plaie ouverte, même s'il n'en dit jamais rien et refuse toute amertume. Mais, au final, sa candidature aux municipales aura été réfléchie avec la gravité que ce genre de décision requiert.

Un vrai challenge

Aux pronostics amicaux favorables qui nous sont adressés pour mars prochain, nous opposons trois réalités que Jean Dionis connait par coeur. D'abord, les électeurs. Ce sont eux qui décident et tant que la dernière enveloppe de la dernière urne du second tour n'est pas comptabilisée, rien n'est acquis et quiconque l'oublie sera sévèrement puni. Ensuite le bilan. Suffisant pour "planter "un candidat comme A. Veyret en 2008 mais très insuffisant pour le faire réélire : si la Municipalité Dionis a été, de l'aveu de tous, très heureusement active, son seul bilan ne peut garantir l'issue du scrutin et l'équipe et le programme présentés aux Agenais seront déterminants. Enfin la triangulaire avec le FN. Le PS et le FN ont un programme commun : battre Dionis ! Une véritable idée fixe,  comme le montrera la probable triangulaire du second tour qui les verra tenir les mêmes propos. Pour ces trois raisons, les municipales seront donc un vrai challenge où l'énergie communicative de Jean Dionis ne sera pas de trop.

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