Jean Dionis en campagne
Je suis allé écouter Jean Dionis en campagne hier soir. J'avais choisi de le faire à Nérac qui est, pour des raisons personnelles, mon second port d'attache en Lot-et-Garonne. Je voulais entendre le candidat Dionis en situation.
J'ai été frappé, au-delà des qualités que je lui connais depuis longtemps et qui font que je l'apprécie, par le sentiment de plénitude qui se dégageait de son intervention. Qu'il s'agisse de son
discours introductif, ou encore de ses réponses aux questions de la salle, Jean Dionis domine cette campagne de sa stature et de la force de son engagement : à côté de lui, les petites chicaïas
des autres candidats ne font pas le poids...
Avec lui, pas de faux-semblants, pas de langue de bois, pas de promesses en chocolat, pas de voeux pieux : le discours est clair, posé, serein, à l'écoute, sans question tabou, d'une
authenticité rare en politique. Oui, je suis ressorti de cette réunion publique conforté dans le soutien que j'apporte évidemment à Jean Dionis, mais aussi ragaillardi comme les autres
participants, malgré la défaite aux présidentielles et les bleus à l'âme qui ont suivi.
Et au fond, au-delà des candidats socialistes qui se déchirent pour savoir qui est le plus socialiste des deux (...!), Jean Dionis a deux adversaires redoutables face à lui dans cette campagne :
D'abord la lassitude des électeurs
Après une campagne présidentielle longue et omniprésente, le fait de devoir se remobiliser les 10 et 17 juin, de consacrer deux dimanches de plus à une élection : pfff !. C'est pourquoi je lance cet appel : l'échéance du 10 juin est non seulement stratégique, mais elle est aussi la dernière avant... 2017. D'ici là, il n'y aura plus d'occasion donnée de s'exprimer sur la politique nationale.
Alors, le 10 et le 17 juin, pas de partie de pêche ou de week-end familial ou entre amis. Ou alors, faites une procuration ! On ne peut pas être inquiet -légitimement- de la situation économique locale et nationale, se préoccuper du devenir de notre territoire et, en même temps, prendre le risque d'avoir à Paris un représentant qui ne serait pas à la hauteur des enjeux. Que vous fassiez partie de la majorité silencieuse ou des "grandes gueules" qui ont toujours un avis sur tout, je vous le dis cordialement, mais avec une certaine énergie : votez et faites voter dès le 10 juin !
Ensuite le risque de la dispersion des voix
On sait bien ce que c'est : pour telle décision locale qui aurait déplu, pour tel comportement qu'on aurait pas compris, pour tel ou tel choix national qu'on a pu contester, les raisons sont nombreuses pour disperser nos voix le 10 juin. D'autant que les candidats de la rancoeur, de la protestation et du témoignage ne manquent pas dans cette élection (11 candidats...).
Se laisser aller à un tel vote, ce serait non seulement fragiliser les chances de réélection de Jean Dionis, mais ce serait surtout favoriser l'élection d'un député socialiste de plus : nous le savons bien, le prochain député est à chercher entre Jean Dionis et celui de ses rivaux socialistes qui sortira vainqueur de leur primaire fratricide. Aucun autre candidat -aucun autre- n'a la moindre chance d'être élu député le 17 juin : il n'y a dans ce propos aucun mépris de ma part mais, simplement, un regard lucide sur notre situation politique et tous les candidats le savent d'ailleurs parfaitement.
Voilà pourquoi le vote en faveur de Jean Dionis, dès le 10 juin, doit être un vote clair, massif, un vote d'engagement pour donner à notre pays et à notre département le député dont nous avons besoin.
C'est une affaire de mouvement collectif : je sens dans cette campagne des ondes plus que positives. Mais c'est aussi l'affaire de chacune et chacun d'entre nous.