L'Himalaya héroïque des Agenais

Publié le par Bernard LUSSET

 

Entre la mise en œuvre d’Agen Cœur Battant, le quotidien du travail d’élu (et celui de l’homme tout court), j’ai un peu délaissé ce blog depuis le lendemain du dernier conseil municipal : je ne suis sûr qu’aucun d’entre vous qui me faites l’amitié de me lire n’en a eu le sommeil troublé !

 

J’ajoute que les turbulences nationales liées à la réforme des retraites et leurs déclinaisons locales ne m’ont pas incité à des déclarations publiques. Non que je n’aurais rien eu à dire  mais ça ne me semblait pas utile. Alors…sua vs rm92

 

Et puis, il y a eu ce match héroïque des Agenais hier soir face aux ogres du Racing Métro.

 

Comme supporter, j’attendais ce match avec envie et ambition.

 

 Envie parce que, en souhaitant la remontée du SUA en Top 14, au-delà d’un patriotisme agenais bien compris, je voulais vivre les superbes affiches que le retour dans l’élite 1 nous promettait. Alors, voir les Agenais confrontés, à Armandie, aux Chabal, Bergamasco, Vulivuli ou autres Fall, oui, ça me faisait envie.

 

 

Et puis ambition, parce que nous en sommes pas revenus en Top 14 pour nous y lamenter : je trouve le groupe agenais solide, dans un parcours de progression qui me donne de vrais espoirs. Ces matches, nous voulons les jouer. A fond.

 

Christian Lanta avait intelligemment planté le décor avant ce match : il avait parlé d’Himalaya à gravir !

 

Et bien ce match a été une nouvelle démonstration que les plus hautes montagnes peuvent ne pas résister à un cocktail savant de volonté, de travail et aussi un peu de chance.

 

Quelle soirée ! Quel suspense, jusqu’à la dernière seconde.

 

Armandie transformé en chaudron, un public survolté chauffé à blanc, tellement sûr de son équipe qu’aux yeux de tous, la pénalité de dernière seconde (certes face aux poteaux) n’était qu’une formalité. Et pourtant : il a fallu à Valentin Courrent une sérieuse dose de concentration pour la passer, compte-tenu de l’enjeu.

 

Au final, ces 4 points de la victoire nous font un bien fou. Surtout, quand on regarde le résultat de la Rochelle face à Clermont. Que dirions-nous aujourd'hui si nous n'avions battus le RM92 ?

 

Est-ce que les Chabal, Nallet et consorts étaient déjà, dans leur tête, en sélection nationale ?

Le Racing a-t-il pris un peu de haut, même inconsciemment, cette équipe agenaise récemment promue ?

Le 16ème homme a-t-il fait la différence ?

Le souci d’équilibre de l’arbitre a-t-il plaidé en notre faveur, à certains instants-clé du match ?

Sûrement un peu de tout ça.

 

Mais sûrement d’abord autre chose : comme Alain Tingaud et Christian Lanta ne cessent de le dire depuis le début de la saison, ce groupe monte en pression, hausse ses niveaux de jeu individuels et collectif et, finalement, « prend ses marques » dans ce Top 14. Et ça se voit, match après match (avec quelques exceptions comme le match face à Castres).

 

Plus que tout, ce groupe a su construire sa confiance en lui-même, ramenant ses complexes de « petit » à ce qu’ils doivent être : une source supplémentaire de motivation et d’audace.

 

Petit à petit, le « Top 3 » de bas de tableau s’élargit et, si nos résultats se prolongent -et il n'y a pas de raison qu'il en soit autrement- nous pouvons nourrir de sérieux espoirs de maintien, qui constitue depuis le premier jour l’objectif incontournable de cette saison, décidemment passionnante.

 

Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire ici au lendemain du match libérateur face à Lyon qui nous a ouvert les portes du Top 14, le SUA nous offre, souvent, des moments inimitables de bonheur collectif.

 

Le match face au Racing, hier, était de ceux-là.

 

 

Publié dans on en parle à Agen

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