Lancement du prix Palissy 2001
Je me permets de reproduire ici les quelques mots que j'ai prononcés aujourd'hui salle des Illustres, à l'occasion du lancement du prix Palissy 2011.
Si vous souhaitez en savoir plus sur cette heureuse initiative, allez sur le site du Prix : lien
"Je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue dans cette Salle des Illustres, au nom de Jean Dionis, notre Député-Maire et entouré de mes collègues du conseil municipal, pour cette cérémonie de lancement du prix Palissy 2011.
Je veux d'abord saluer les partenaires de cette opération qui a fêté ses 20 ans l’année dernière :
D’abord les deux lycées Palissy et de Baudre, et leurs proviseurs, M. Berthoumieu, proviseur de Palissy, auréolé de ses toutes nouvelles palmes académiques (remises il y a quelques
jours) et Mme Guyétant, Proviseur du Lycée de Baudre.
Je salue les professeurs, les encadrants et les étudiants présents aujourd'hui, malgré le bac blanc qui mobilise certains d'entre eux.
Je salue aussi les fédérations de parents qui se sont rassemblées autour de ce beau projet et aussi l’association des anciens élèves de Palissy.
Je remercie le Crédit Agricole d’Aquitaine dont le soutien à ce prix ne se dément pas, années après années.
Je salue la Librairie Martin-Delbert qui, elle aussi, et avec une grande constance que je salue, apporte son concours essentiel à ce prix.
Je salue enfin le Rotary Club et le Conseil général de Lot-et-Garonne, qui unissent leurs efforts à ceux de la Ville dans le soutien à l’organisation de ce prix.
Tous ces partenaires, vous tous, Mesdames et Messieurs, faites, depuis 20 ans un double acte de foi dans l’avenir, un double acte de confiance dans la jeunesse, un double pari sur le talent.
D’abord le talent des premiers romans.
Ce n’est pas un hasard si le jury du prestigieux prix Goncourt remet chaque année son prix du premier roman.
Dans une première œuvre, il y a souvent une passion inimitable. Les premiers romans ne sont pas toujours les plus achevés – encore que... Mais ils sont souvent porteurs d’une énergie vitale unique, un peu comme si ce premier roman devait être aussi le dernier.
Choisir de remettre un prix de premier roman, c‘est faire le pari du talent de demain : c’est un acte de foi dans l’avenir. Et ce message-là mérite d’être salué, quand partout la morosité semble devenir la règle.
Bravo à tous les acteurs et partenaires de ce prix de faire ainsi ce choix de la confiance dans l’avenir, de croire en l’avenir.
Ce prix récompense le talent des premiers romans.
Mais il confie aussi, et ce n’est pas son moindre mérite, il confie aux plus jeunes, aux lycéens, le soin de désigner ce lauréat.
C’est-à- dire aux lecteurs -et aux auteurs- de demain. A celles et ceux qui, en lieu et place des acteurs d’aujourd’hui seront, demain, sans doute à leur tour des proviseurs, des parents d’élèves, des banquiers et des libraires.
Et quand on regarde les lauréats que ce prix a distingués depuis sa création, on se dit que le concept est promis à un bel avenir...
Pour n’en prendre qu’un, parmi les tous premiers : Bernard Werber et ses « fourmis ». C’est devenu un des auteurs contemporains non seulement les plus lus en France, mais c’est même un des auteurs les plus populaires au monde ? C’est le Prix Palissy 1992.
Qu’est-ce que ça veut dire ? Ca veut dire que nos jeunes, nos enfants, comme nous à leur âge, vivent pleinement avec leur temps et pressentent les forces et les richesses de demain.
Il fallait le génie inventif et l’audace des initiateurs de ce prix pour réaliser tout ça avant les autres.
Et puis enfin, ce prix célèbre, naturellement, l’écriture.
Toutes les formes d’écriture, et le bonheur de lire qui l’accompagne.
Là aussi, les Cassandre ne manquent pas de prédire la fin du livre. Je n’y crois pas une seconde.
On voit bien que l’écriture, notamment sur support numérique, évolue. Et le livre, en tant que tel, est confronté, comme la musique, à des défis incroyablement compliqués pour son avenir. Ca, c’est vrai. Et c’est normal qu’on y réfléchisse.
Mais l’écriture, cet exercice intime, et qui pourtant impose à l’auteur de se révéler, l’écriture est, me semble-t-il, trop ancrée dans notre humanité, dans ce que nous sommes profondément, pour qu’elle puisse être remise en cause.
Voilà pourquoi, et j’en termine par là, vous menez, Mesdames et Messieurs, au travers de l’existence de ce prix, une action d’avenir, une action forte, une action ambitieuse à laquelle la Ville d’Agen est heureuse d’apporter modestement sa pierre en vous accueilalnt aujourd'hui.
Vive le prix Palissy 2011 et tous ceux qui le font vivre !"