Le 11 septembre à Agen, avec les Pompiers de New York

Publié le par Bernard LUSSET

Belle initiative que celle des Pompiers de Lot-et-Garonne qui ont eu l'heureuse idée de convier des collègues new-yorkais à venir ce 11 septembre 2010 à leurs côtés. Cette visite s'inscrit en outre dans le cadre des 32ème Foulées, cette course urbaine créée en 1979 par le journal "le Petit Bleu" et qui se déroule ce 11 septembre.

En recevant hier soir au nom de la Ville les trois pompiers new-yorkais, j'ai voulu me souvenir de ce fameux 11 septembre 2001.

Comme beaucoup de gens, j’ai parfois du mal à me rappeler ce que j’ai fait la semaine dernière... Mais je garde en revanche, comme tous les citoyens du monde, le souvenir très précis de ce que je faisais à l’instant même où le deuxième avion est venu s’écraser le 11 septembre sur les twins towers.

Je venais d’apprendre ce qui n’était encore, aux yeux de tous, qu’un terrible accident aérien avec la chute du premier avion. J'étais ce jour-là à l'ancienne permanence parlementaire de Paul Chollet, rue de l'Argenterie et je me suis installé aux côtés de Monique Chollet devant un écran de télévision pour regarder, en boucle, les images de la première tour en feu que toutes les télés du monde, déjà, diffusaient.

Et puis, l’impensable, l’inimaginable, l’insupportable s’est produit : le second avion a foncé sur la tour.

Et là, en direct, le monde hébété a découvert que nous n’étions pas en face du pire accident de l’aviation moderne : non, nous étions en face de ce que la barbarie de notre temps avait imaginé de plus terrible. Nous ne savions pas encore, à cet instant, qu'un avion fonçait sur le Pentagone et qu'un autre, grâce au courage de ses passagers, allait éviter de se crasher sur la Maison Blanche.

C’est à cet instant-là, au milieu du chaos le plus indescriptible, alors que les services secrets embarquaient G.W. Bush dans l'Air Force One pour le mettre à l'abri, c'est à cet instant précis que sont entrés en scène les pompiers de New-York parmi lesquels ceux que je recevais hier soir.

Le reste de l’histoire, la presse et le cinéma, sans doute imparfaitement, l’ont raconté : ce que les pompiers de New York ont fait ce jour-là n’a pas de nom : esprit de service ? Abnégation ? Don absolu de soi ? Rien de tout cela n’est à la hauteur du sacrifice consenti par ces hommes.

Ce jour-là, le monde a tourné son regard vers eux, suspendant ses derniers espoirs de survie à leur sacrifice. Ce jour-là, avec leurs camarades, ils ont incarné l’espoir de l’humanité face à l’horreur de la bestialité.

Et dans notre petite ville du sud ouest de la France, où les plus hauts immeubles n’ont que 14 étages, (ce qui nous semble déjà beaucoup !) ici comme ailleurs, les Pompiers de New-York, ce jour-là, ont construit la plus formidable image qui soit pour les pompiers du monde entier.

Car les pompiers sont les acteurs ordinaires d’exploits au quotidien, moins spectaculaires sans doute, mais essentiels à nos concitoyens : lutte contre l’incendie, premiers secours aux blessés, interventions en tous genres, sans parler des actions de prévention.

La visite de nos amis américains était donc aussi pour nous l’occasion de saluer les hommes et les femmes qui chaque jour, veillent sur nous tous et ont fait le choix de consacrer leur vie à la protection des autres.

C’est pour toutes ces raisons que j'ai été très heureux et très fier de remettre aux trois pompiers de New-York, au nom de Jean Dionis, Député-Maire d’Agen la plus haute distinction de notre ville : la médaille d’or de la Ville d’Agen.

Une médaille par laquelle, symboliquement, la population d’Agen veut porter témoignage aux pompiers de New York de notre reconnaissance et de notre infini respect.

Publié dans on en parle à Agen

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