Le conseil général-généreux avec Agen ?
Pierre Camani, qui n'a pas sa langue dans sa poche, a pourtant le cuir sensible dès lors qu'on ose critiquer ses choix.
C'est en tout cas la conclusion qui puisse être tirée, me semble-t-il, de notre récent échange public entre ma chronique sur la CDAC et son communiqué publié dans la presse dont je reprends ici des extraits.
Pierre Camani commet trois erreurs grossières :
Première erreur : se parer du titre ronflant de "Président du Conseil général le plus généreux avec Agen depuis 30 ans"
Là, il faut vraiment inviter Pierre Camani à reprendre sérieusement ses archives : la voie sur berge, la fac du Pin, le campus Michel Serres, l'ENAP, pour n'en citer que quelques-uns, ont été, dans le passé, les témoins du soutien réel apporté par l'ancienne majorité aux projets de la Ville d'Agen. Depuis 2008...
Et puisque Pierre Camani promet d'être généreux, je suis sûr qu'il aura à coeur de verser rapidement à la Ville la subvention promise pour le Boulevard de la République... et que nous attendons toujours.
Deuxième erreur, sans doute plus grave : la "citadelle"
Pierre Camani m'imagine "les nerfs à fleur de peau", comportement caractéristique d'une "citadelle assiégée" ? Je le rassure d'abord sur l'état de mes nerfs : ils ne vont pas mal, merci...
Mais c'est donc ainsi que le Président du Conseil général voit son département et la Ville d'Agen ?
Une vilaine petite tâche "bleue" dans un océan de "rose", une petite tâche bleue qu'il faudrait, naturellement, réduire au silence et à l'inaction en la privant des soutiens dont elle a besoin pour mener les équipements structurants pour tout le Lot-et-Garonne ?
C'est vraiment comme ça que le Conseil général voit sa ville chef-lieu ?
Et beh : on est bien partis...!
Troisième erreur : l'euphorie
Sans doute porté par les vapeurs enivrantes de son élection au Sénat, Pierre Camani a oublié que la déferlante socialiste qu'on nous avait promise en Lot-et-Garonne n'a pas eu lieu ; il s'en est même fallu de peu que Pierre Camani rejoigne Gérard Gouzes au rang des battus de septembre...
J'ajoute que le spectacle, un peu longuet, des primaires et ce qui attend lundi le PS sur la longue marche de la réconciliation interne, devrait inciter Pierre Camani à moins de sectarisme et plus d'humilité.
Finalement, cet échange, hélas, révèle un Président plus sectaire encore que je ne l'imaginais : mes amis conseillers généraux de l'opposition avaient donc raison...
Salut à eux !