LGV : les combats d'arrière-garde continuent...

Publié le par Bernard LUSSET

anti-lgv.jpg"On l'a bien dérangé !"

 

Voilà la conclusion, que dis-je "le fait de gloire", que le Président des anti-TGV tirait dans la presse au sortir de l'entretien inopiné qu'il avait obtenu de Jean Dionis hier à la Mairie d'Agen !

 

Tu parles d'une victoire... !

 

A force de vouloir entretenir l'idée -fausse- qu'il y aurait une alternative à la LGV, les associations d'opposants sont prêts à faire n'importe quoi, juste pour se donner l'illusion que leur combat a encore du sens. On est loin des ambitions initiales...

 

Cette coordination, il faut bien le dire, se trompe 3 fois :

 

1. elle se trompe, d'abord, d'époque :

 

La choix d'une liaison à grande vitesse en site propre traversant notre département par l'Ouest et rejoignant la rive gauche de la Garonne à l'approche d'Agen est prise depuis des années. Les opposants à cette décision désormais ancienne peuvent bien multiplier à l'infini leurs manifestations et sortir à tout-bout-de-champ leur arche gonflable : c'est plié !

 

Il n'y a plus guère qu'eux pour ne pas s'en rendre compte -ou faire comme si.

 

2. elle se trompe, ensuite, d'interlocuteur :

 

C'est tellement facile de s'en prendre au Député... Mais la vérité, c'est que dans cette affaire, Jean Dionis n'est pas le décideur.

 

Il a eu le mérite non seulement de ne pas s'échapper mais, plus encore, de peser face à RFF et à la SNCF pour que les décisions prises soient les plus en accord possible avec les attentes du département. En clair, participer aux débats, peser sur les décisions plutôt que de se laisser imposer des décisions ou plaider des causes perdues d'avance.

 

On a bien vu d'ailleurs l'utilité d'un tel engagement : souvenez-vous de la liaison ferroviaire entre les deux gares d'Agen. Les défaitistes de tous poils la disaient inaccessible : il l'a pourtant obtenue.

 

Est-ce une raison suffisante pour faire comme s'il était l'homme en charge du tracé ? Bien sûr que non !

Mais je suppose qu'il doit être plus aisé de le "déranger" que de déranger le Ministre, non ?

Et puis, que ne ferait-on pas pour une photo de plus dans le journal...

 

3. elle se trompe, enfin, de combat :

 

Au stade où en est désormais ce dossier, le temps n'est plus aux combats d'arrière-garde : le temps est venu au contraire de commencer à se préoccuper des conditions dans lesquelles les riverains concernés verront leurs intérêts légitimes défendus.

 

Et, avec la même ardeur qu'il met dans les discussions sur le tracé, Jean Dionis sera, il l'a déjà dit, aux côtés de ces riverains dans ce combat-là où il faudra autre chose que des arches gonflables, des "rendez-vous volés" ou une photo dans le journal pour faire valoir les intérêts des habitants.

 

Les anti-LGV seraient bien inspirés d'ouvrir les yeux et de se mettre, sérieusement, au travail.

 

Publié dans on en parle à Agen

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