Mieux partager la « sérénité » départementale… et le budget !

Publié le par Bernard LUSSET

CAMANI-2.JPGJ’ai lu avec attention les récentes déclarations de Pierre Camani dans la presse locale, où le Président du Conseil général affiche sa « sérénité ».

 

Serein Pierre Camani ? Tant mieux pour lui ! (Peut-être que si, comme lui, nous avions augmenté les impôts de 15 %, nous serions, nous aussi « sereins » ! Mais, dans une ville dont les habitants ont l’un des plus faibles pouvoir d’achat d’Aquitaine,  nous avons fait, nous, de la modération fiscale une « ardente obligation »  municipale, même si c’est difficile à tenir.)

 

Pierre Camani souligne aussi la qualité du partenariat noué avec le Député-Maire d’Agen ? Réjouissons-nous en à notre tour.

 

Mais au-delà des bonnes paroles, il reste quelques vérités moins consensuelles : Pierre Camani trouve que "Jean Dionis bouge beaucoup" ? Agen a, en effet, engagé son réveil et les projets ne manquent pas.  Ce qui manque, en revanche, c'est un soutien proportionné du département à sa ville chef-lieu.

 

Je ne nie pas, évidemment, la réalité rurale de notre département ni les difficultés des plus petites communes. Mais je vois bien, comme chacun, que la vie en Lot-et-Garonne s’articule de plus en plus autour de ses pôles urbains : Agen, Villeneuve et Marmande, et les services que ces villes apportent aux habitants de leurs bassins de vie respectifs.

 

Ces villes remplissent une fonction majeure d’aménagement du territoire départemental et le devoir du Conseil général est de les accompagner, plus qu’il ne le fait, dans leurs projets porteurs d'avenir.

 

C’est pourquoi je dis à Pierre Camani que si la situation financière de l’Agenais le préoccupe (comme il le laisse entendre), il serait mieux inspiré d'apporter à Agen et à l’Agenais, l’aide départementale que les projets agenais, structurants pour le Lot-et-Garonne, rendent nécessaires. Un Lot-et-Garonnais sur 10 est Agenais : je propose donc à Pierre Camani d'accorder à Agen 10 % du budget départemental. On en est loin...

 

La qualité du dialogue est une chose (utile). La transformation concrète de quelques bonnes paroles en est une autre. Et sur ce plan-là, l’Agenais reste sur sa faim…

 

Or, la « sérénité » aussi, ça se partage…

Publié dans on en parle à Agen

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