SUA, enfin de retour…
Même le ciel, hier, y est allé de sa larme d'émotion.
A gorge déployée, enfin libéré de ses ultimes angoisses, à la 78ème minute, avant même que ne retentisse la sirène, le peuple d’Armandie a laissé éclater sa joie et sa fierté : Agen est de retour dans l’élite du rugby français.
Après 3 ans de purgatoire, le SUA retrouve ce club fermé des meilleurs acteurs du rugby français qu’il avait du quitter il y a 3 ans.
Trois ans…
Trois années de doute, d’incertitudes, de questionnements.
Trois ans d’une reconstruction têtue, patiente, intelligente.
Trois années de combats collectifs qui ont forgé un formidable groupe : dirigeants, entraineurs, joueurs et leur public.
Au fur et à mesure des matches, on a ainsi vu naître ce groupe qui, petit à petit, a construit son succès au point qu’il devenait incontournable aux yeux de tous.
Du coup, la demi-finale perdue à Agen face à Oyonnax en 2009 ferait presque figure aujourd’hui de passage obligé dans ce magnifique parcours collectif : « nous n’étions pas prêts l’an dernier » entendait-on hier dans les travées d’Armandie.
Comme s’il avait fallu cette ultime épreuve pour achever la construction de ce groupe.
C’est vrai que si la victoire face à Lyon hier était belle et qu’elle venait comme une délivrance tant attendue, ce match n’a fait que parachever tout le travail mené depuis 2007 où l’humilité et le collectif ont servi de viatique à tout le club.
« Depuis le début de cette saison, nous avons joué une finale tous les dimanche » avouait Christophe Deylaud après le coup de sifflet libérateur. La vérité du retour d’Agen dans l’élite est sûrement dans cet aveu.
Alors, avant la fête « officielle » de dimanche prochain où les joueurs du SUA, après le match de Tarbes, ramèneront dans leur ville le bouclier du champion de Pro D2, savourons ce moment de bonheur et de fierté tant attendu pour dire notre reconnaissance à tous ceux qui ont construit ce formidable retour.
Sachons, demain, nous souvenir de ce moment inimitable de bonheur collectif, au cas où, un jour, reviendrait le temps du doute...