SUA : gueule de bois
Cette fois-ci, on y est. Vraiment.
Nous sommes dos au mur, après l'humiliante défaite à Chaban et ce bonus offensif girondin dont nous nous serions bien passés. Il accentue encore les difficultés de cette fin de saison qui n'avait pas besoin de ça. Défaite humiliante.
Les Bordelais nous ont-ils surclassés ? Non, mais ils ont eu un esprit collectif, une détermination individuelle et une envie de gagner bien supérieurs -oh oui !- aux nôtres. La première demi-heure offensive d'Agen -sans un point marqué- pouvait faire illusion jusqu'à ce que les Bordelais, pour la première fois, viennent dans nos 22... et marquent. Le reste est connu : nous nous sommes faits manger.
Sommes-nous en ProD2 ?
Pas encore, même si le visage que nous donnons à voir nous en rapproche dangereusement. Mais pas encore puisqu'il reste encore 6 matches à jouer, c'est-à-dire un petit quart de saison. Et là, pas d'histoire, plus de faux-semblants, plus de commentaires sur les aspects positifs à retenir : seuls comptent et compteront les points marqués. Ce qui nous attend montre l'ampleur de la réaction que nous attendons des joueurs :
21ème journée | UBB - Toulouse | SUA - Bayonne |
22ème journée | UBB - Mont de Marsan | Castres - SUA |
23ème journée | UBB - Bayonne | Clermont - SUA |
24ème journée | Castres - UBB | SUA - Stade Français |
25ème journée | UBB - Biarritz | SUA - Perpignan |
26ème journée | Clermont - UBB | Toulon - SUA |
On le voit : nous ne détenons plus vraiment les clés de notre destin. Tout au plus pouvons-nous tout faire pour compliquer la tâche de nos cousins girondins qui ont un match à domicile de plus que nous devant eux. Ca passe donc par trois victoires à la maison face à Bayonne, Stade Français et Perpignan et, qui sait, une perf à Castres dont nous sommes capables. Avons-nous les faveurs des pronostics ? Non, et nous ne les avions d'ailleurs pas dès le premier jour de cette saison 2012-2013. Faisons-les mentir en donnant tout ce que nous avons.
Les joueurs d'abord :
Nous les aimons et nous les soutenons, ils portent nos espoirs. Mais comme on peut le dire à un frère ou un ami, disons leur les choses franchement : ils ne sont clairement pas à la hauteur des espoirs mis en eux. Ils doivent désormais nous montrer que nous avons tort de douter d'eux.
C'est le moment de jouer sans complexe, sans retenue ni calcul, en vendant chèrement notre peau. Qu'avons-nous à perdre ? Rien, même pas notre place en Top 14 que les commentateurs voient déjà perdue. Mais le respect, la considération d'un public et, qui sait, le sauvetage in extremis d'une saison. Alors, on se donne, à fond ! Il n'y a pas un sauveur de la patrie, mais un collectif qui doit se regarder au fond des yeux et se dire que lui seul peut encore entretenir l'espoir.
Le public, ensuite :
Nous avons à Armandie des affluences de maison de retraite ! Existe-t-il encore dans notre ville un public capable de soutenir son équipe dans la tempête ? Ou bien ne sommes-nous bons qu'à voler au secours des victoires ? Ne nous voilons pas la face : les affluences riquiqui des matches à domicile ne plombent pas seulement la trésorerie du club, elles entretiennent aussi une ambiance mortifère.
C'est donc le moment, pour le public aussi, de répondre à ce défi en ne ménageant pas sa peine pour soutenir son équipe. Gardons dans un coin de notre tête notre beau palmarès, l'histoire emblématique du Club, les grands anciens qui ont été autant de gloires du rugby national. Mais concentrons-nous sur aujourd'hui : nos joueurs ont besoin de sentir notre soutien indéfectible. Il ne manquerait plus que, là où nous en sommes, ils jouent à la maison la trouille au ventre...!
La fin de saison sera peut être triste à Agen : n'y rajoutons pas l'amère sensation de ne pas avoir tout tenté. Laissons donc de côté pour l'instant les débats en responsabilité qui fleurissent dans les conversations et les forums de supporters. Balayons pour le moment les échanges sempiternels sur la place des petites villes en Top 14. Oublions les mauvaises excuses et les mauvais procès : s'il doit venir, ce temps-là arrivera bien assez tôt.
Pour l'instant, seuls comptent le combat pour le maintien et les six matches à venir. Allez Agen !