Un bien beau dimanche bordelais...
Pourquoi ne pas partager, aussi, sur ce blog des moments heureux ? Dimanche dernier, à Bordeaux, j'ai vécu trois moments de grand bonheur.
D'abord le bonheur de voir 20 000 passionnés d'Ovalie remplir les travées ordinairement réservées aux supporters des Girondins : bravo aux
organisateurs -et d'abord ceux de l'Union Bordeaux-Bègles- pour cette superbe réussite. Au-delà de leur légitime déception au vu du résultat du match, ce dimanche de rugby à Chaban-Delmas fera
date dans l'histoire du rugby bordelais : la capitale du Sud Ouest ne peut pas durablement se tenir à l'écart du rugby professionnel.
Bonheur ensuite de voir le SUA sortir vainqueur de ce derby de la Garonne : je gardais un souvenir amer de nos trois dernières
confrontations, à Agen comme à Bègles. L'ardeur de l'équipe, l'inteligence tactique du coaching et quelques belles individualités (Ah ! la percée du "petit" Dulin que j'avais découvert, sous le
déluge d'Auch...) nous ont donné une belle victoire qui conforte la destinée du SUA, avant son -très- difficile déplacement à Oyonnax ce dimanche.
Bonheur enfin de voir Paul Chollet honoré à l'occasion de la remise des insignes d'Officier de la Légion d'Honneur des mains d'Alain Juppé,
quelques minutes après le coup de sifflet final : le flegme bordelo-britannique de l'ancien premier Ministre a certes tout dit, mais la petite communauté agenaise qui se pressait au Club House du
Stade a retrouvé, tel qu'en lui-même, un Paul Chollet chaleureux et emprunt d'humanisme qui, comme à son habitude, a su dire, en quelques mots des choses essentielles sur notre ville et sur
nous-mêmes.
Et comme le Docteur Chollet reste, avant toute autre chose, celui qui regarde "devant", il nous a adressé, en viatique, quelques suppliques que je partage avec vous :
"Permettez-moi trois recommandations :
1/ Ne sacrifiez jamais votre idéal de liberté, mais inscrivez-le dans un moule fraternel, car il n'y a pas de moi sans les autres.
2/ N'acceptez pas que l'on règle vos problèmes sans vous, sous peine de vous voir exclus des vraies solutions.
3/ Et enfin, rejoignant définitivement ma vocation première, je vous fais cette dernière supplique :
Prenez grand soin de vos enfants, mais n'en faites pas des enfants rois : vous ne les prépareriez qu'à l'esclavage
Ne les larguez pas trop tôt, mais évitez de les installer dans la dépendance. Accompagnez-les patiemment dans leur prise d'autonomie jusqu'à leur envol.
Et, surtout, ouvrez les inlassablement à la connaissance, à la culture et au contact des autres : il n'y a pas de meilleure façon d'aimer."
Un bien beau dimanche bordelais... Merci à tous.
BL
P.S. : juste un mot pour remercier celles et ceux d'entre vous qui m'ont manifesté beaucoup d'amicale attention en réaction à l'exposition publique de ce blog. Certains ont réagi sur ce blog
lui-même et je les en remercie : vos commentaires sont les bienvenus. Mieux : ils sont ardemment désirés pour que vivent le débat et l'agitation des idées.