Vers une agglo à 29 ?
Les derniers rebondissements de l'histoire intercommunale agenaise le laissent présager désormais : l'agglo d'Agen comportera au 1er janvier de l'année prochaine 29 communes : aux 19 communes déjà membres, viendront s'ajouter dans les mois qui viennent les 9 communes de la Communauté de Laplume et Pont-du-Casse. Il faut saluer le travail ainsi réalisé qui trouve là son juste aboutissement et va permettre de donner à notre agglomération un territoire qui commencera à ressembler à son bassin de vie.
En matière intercommunale, il faut être prudent. D'autant que la réunion de la Commission départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) en charge de ces questions a été le théâtre, fin décembre 2011, de manoeuvres d'arrière-cour que Machiavel n'aurait pas dénoncées... Même le Préfet Schmeltz, aujourd'hui muté en Vendée, n'a pu s'empêcher (voir article ci-dessous) de laisser échapper dans la Gazette des Communes son amertume de voir ainsi le travail de plusieurs mois largement anéanti par des querelles d'un autre temps...
On aurait voulu se payer la tête de Jean Dionis qu'on ne s'y serait pas pris autrement... Ainsi va la vie politique, celle-là même que les électeurs dénoncent avec raison quand elle fait primer les querelles de personnes ou de partis sur l'intérêt collectif.
Vendredi dernier, la CDCI s'est de nouveau réunie et elle a acté, à l'unanimité malgré quelques manoeuvres dilatoires de dernière minute, que l'agglo agenaise avait vocation à rassembler au 31 décembre prochain les 29 communes : les conseils municipaux concernés vont donc être appelés dans les trois mois, à confirmer cette perspective qu'ils ont déjà, à une très large majorité, approuvée.
Réjouissons-nous donc que le bon sens commence enfin à prévaloir dans ce domaine et saluons ceux qui, depuis le début, n'ont gardé comme seule boussole que l'intérêt de notre territoire : je veux saluer ici Jean Dionis et Henri Tandonnet, les deux grands artisans de cette unification agenaise désormais sur les rails. Tous les deux ont été dans cette affaire exemplaires, confirmant ainsi qu'il sont non seulement des parlementaires engagés mais aussi des élus locaux qui cherchent sincèrement à construire l'avenir. Ils n'auront pas été si nombreux dans ce dossier intercommunal où d'autres ont préféré faire le choix de basses manoeuvres politiciennes.
Il restera cependant deux questions à trancher qui laissent un goût d'amertume à tous ceux qui aspirent à unifier notre bassin de vie :
- D'abord Saint Pierre de Clairac, commune isolée qui clame depuis des années son choix de nous rejoindre et à qui on interdit d'adhérer à la CAA parce que cela contraindrait Castelculier à en faire autant. Cette question-là est donc remise à plus tard ce qui est un non-sens absolu en termes d'aménagement du territoire.
- Ensuite Castelculier. Qui peut contester sérieusement que la vocation naturelle de cette commune est de rejoindre la dynamique agenaise ? D'ailleurs, qui paie la rocade Beauregard-RD813 qui va désenclaver tout l'Est de l'agglomération, et particulièrement Castelculier ? La commune de Castelculier ? La communauté des deux Séounes avec qui Castelculier voudrait unir son destin ? Non ! L'agglo... d'Agen avec laquelle, selon Marc Boueilh Castelculier n'aurait aucun destin commun... Ah bon ?