80 km/h : décevant

Publié le par Bernard LUSSET

Et bien voilà : c'est fait ! Comme annoncé, le gouvernement vient d'instaurer la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes bi-directionnelles. Et comme je l'indiquais dans ma chronique récente, tous les poncifes, tous les arguments en papier, toutes les sensibleries à deux balles ont été mobilisés à l'appui de la démonstration du premier Ministre : "ce ne sont que quelques minutes contre des vies sauvées".

Le premier Ministre met en avant son "courage" supposé face à l'impopularité de la mesure. Ce serait le courage de s'engager face à la veulerie de ceux qui s'opposent à la mesure, forcément des démagos : on connait la musique. Mais si le courage consiste à s'entêter sur une mesure idiote, ce n'est plus du courage : c'est juste du mépris.

Alors qu'à l'unisson d'une majorité de Français, je porte sur Edouard Philippe et l'action de son gouvernement un regard globalement positif, je suis triste de constater que, finalement, "nouvelle politique" ou pas, rien ne change vraiment à la tête de l'Etat : c'est toujours à Paris que tout se décide, y compris la vitesse autorisée entre Agen et Nérac (c'est dingue quand on y pense !!). C'est l'incapacité à penser local, décentralisé, expérimentation. C'est le bâton, toujours le bâton, à l'égard de la bagnole et de ceux qui l'utilisent. C'est l'aveuglement qui fait prendre des slogans tous prêts pour une solution intelligente.

Comme à chaque fois, les pouvoirs publics enrobent tout ça d'une promesse "d'évaluation" en 2020 à laquelle personne ne croit : pourquoi écouterait-on demain ce qu'on a refusé d'entendre aujourd'hui ?

Décevant.

80 km/h : décevant

Publié dans on en parle partout

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