heures supplémentaires : le changement, c'est maintenant !
9 millions de salariés effectuent des heures supplémentaires en France. Ils sont donc 9 millions à avoir mesuré cette semaine, sur le bulletin de salaire de septembre qu'ils viennent de recevoir, l'impact de la "dé-Sarkozysation" idéologique à laquelle le gouvernement socialiste s'est livré en juillet. Comme si l'urgence avait été là. Même chez les parlementaires socialistes, on commence à dire, à mots couverts, qu'il s'agit là de débuts calamiteux pour le nouveau gouvernement.
Avec la fin de l'exonération des charges sociales salariales sur ces heures supplémentaires (alors que les charges patronales dans les petites entreprises, elles, sont toujours exonérées. Allez comprendre pourquoi ?), ce sont environ 50 € de perte nette mensuelle pour les salariés. Pas tout-à-fait rien... Et il faudra y ajouter l'an prochain l'impact fiscal que ces mêmes salariés vont ainsi subir.
Pour les entreprises qui ont fait le choix de maintenir le salaire net de leurs collaborateurs concernés (combien ont fait ce choix ?), c'est en moyenne un surcoût global de 130 € / mois pour les employeurs, soit plus de 1500 € dans une année, l'équivalent d'un salaire net mensuel de plus : pas rien non plus... Autant dire que, dans un tel contexte, ces mêmes entreprises ne sont pas prêtes à parler de revalorisation des salaires avec leurs collaborateurs !
Alors, oui, en matière d'heures supplémentaires, le changement, c'est maintenant ! Pas sûr que les 9 millions de salariés et leurs entreprises, ainsi pénalisés, vivent ce changement comme un grand progrès. Juste un "marqueur" idéologique.
En temps de crise, il n'y avait pas mieux à faire ?